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Non ...sens   La sombre inélégance d’Abdoul Mbaye qui veut se faire un...nom

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 24 Février 2016 à 15:46

A travers une vigoureuse prise de position sur ce qu’il est convenu d’appeler la « polémique référendaire », rendue publique par médias interposés, M. Abdoul Mbaye, premier Premier ministre du Sénégal sous le magistère du « Macky », a décliné les raisons fondamentales pour lesquelles il vote déjà NON. Un tel chef d’œuvre d’anticipation ne pouvait pas ne pas susciter de notre part quelques considérations d’ordre éthique, pour ne pas dire républicaines…


Non ...sens      La sombre inélégance d’Abdoul Mbaye qui veut se faire un...nom
En prenant la malheureuse initiative de décliner de façon tranchée sa position par rapport au référendum prévu le 20 mars prochain, M. Abdou Mbaye a remué notre fibre citoyenne d’observateur épris de loyauté et de lucidité en toute chose. Je crois intimement qu’en agissant de la sorte, c’est-à-dire en choisissant de réserver la primeur de son « conseil » aux médias sénégalais et non à qui de droit – c’est-à-dire à M. le Président de la République - M. Mbaye a commis une bien grossière maladresse doublée d’une faute morale inexcusable. Car, au moment où sa pensée se formait dans le secret de son espace le plus intime, au moment où sa main saisissait la plume, au moment décisif, enfin, où le bout de cette même plume, sous la dictée de sa plus haute subjectivité, traçait les lignes sinistres de ce qu’il appelle son « avis », il aurait dû penser à beaucoup de choses essentielles. Par exemple : 
-  qu’il a eu l’insigne privilège d’être le premier Premier ministre du premier président de la République né après les indépendances ;
-que s’il a pu bénéficier d’une si enviable préséance, c’est parce que telle a été la volonté d’un chef d’Etat animé par le souci d’aller prendre les compétences partout où elles se trouvent pour les faire agir dans le sens du développement de la nation ;
-qu’après tout, il occupé le poste de Premier ministre dans ce pays, et qu’à ce titre, il a l’obligation républicaine d’explorer en toute lucidité et responsabilité les voies les plus élégantes pour faire entendre son avis au « Gardien de la Constitution » ;
-qu’on ne peut pas prétendre conseiller quelqu’un d’aussi important que le Président de la République en choisissant de faire passer son avis par le canal des organes de presse qui, de toute façon, ne sont jamais des alliés très sûrs ; 
-enfin, que si on est le fils d’un homme qui répond au nom de feu Kéba Mbaye, si à cheval sur les principes déontologiques, on ne peut se permettre d’adopter des postures circonstancielles trop cavalières, comme celle dont nous nous offusquons ici.  
Partant de toutes ces considérations, que l’homme semble se délecter à fouler aux pieds, il nous est tout à fait loisible donc de considérer que ce qui le caractérise le mieux aujourd’hui, au regard de la gravité de son agitation épistolaire, c’est la discourtoisie, l’inélégance, la déloyauté, l’ingratitude et l’irresponsabilité. Car faut-il le dire, M. Mbaye n’a absolument aucune difficulté pour accéder à M. le Président de la République ; ni physiquement ni par correspondance. Autrement dit, même si le « Macky » l’a défenestré de son prestigieux poste de Premier ministre pour insuffisance de résultats, il a continué à lui témoigner une estime inoxydable et un respect sans démagogie. Cela est d’autant plus évident que l’homme a été récemment reçu par le chef de l’Etat au Palais. 
De deux choses donc, l’une : soit M. Mbaye est frustré, soit il est aigri, du fait peut-être des tristes évidences pour lesquelles il a été écarté de la station primatoriale. Nous savons tous que durant les quelques mois qu’il est resté à la tête de cette institution, il n’a pu en rien contribuer à la consolidation de nos valeurs démocratiques. Ce n’est donc pas quand même aujourd’hui, alors qu’il est retourné à ses propres affaires très lucratives de banquier hors pair, qu’il peut faire entendre raison à celui qui travaille de façon acharnée depuis quatre ans maintenant, à donner une image plus rayonnante aux réalités républicaines qui sont les nôtres.   
Nous parlions d’aigreur et de frustration en essayant de cerner les motifs véritables de l’initiative malheureuse du banquier Abdoul Mbaye. Mais ne se serions-nous pas trompés ? Et s’il s’agissait seulement, pour lui, de chercher à faire le « buzz », histoire d’amener le commun des sénégalais (qui l’ont déjà oublié) à se souvenir d’un homme qui n’aura marqué son passage au plus haut sommet de l’Etat que par son excellence dans deux choses : l’obsession du fauteuil du Chef suprême et l’art de ne…rien faire ? 


Mamadou Ndiaye Dirpub www.dakarposte.com



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